mardi 25 novembre 2008

Un chien pas de faïence

C'était la nuit. Assise sur son balcon, Belem leva ses grands yeux saphir vers le ciel, une moue perplexe, cherchant le croissant de lune, dont la vue la rassurait toujours. Ses sens lui susurraient que quelque chose clochait, en cette nuit tranquille et silencieuse. Elle ne savait pas quoi, mais quelque chose allait arriver.

Elle avait toujours eu l'étrange faculté de sentir, comme un frisson le long de l'échine, la proximité d'un évènement quelconque, comme si l'air se déformait sous une pression.

D'un coup, ce fut d'abord un froissement comme celui des ailes d'un papillon, le long de sa jambe. Puis quelque chose étincela juste devant elle. Elle n'eût pas même le temps de respirer, des pattes puissantes la poussèrent à terre, des crocs pointus lui enserraient la gorge en l'empêchant de bouger.

Pour sûr, quelque chose arrivait. Belem osait à peine respirer, de peur que les canines qui appuyaient sur sa jugulaire lui déchirent le cou. Elle se demandait comment se tirer de cette situation embarrassante, quand la silouhette d'une femme lui apparût lentement, comme si elle était là depuis un moment.

- Belem, je présume? lui dit-elle d'une voix flûtée.

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